Voilà deux ans que Justin Bieber, 17 printemps le mois prochain, est devenu l'idole des très jeunes. Ce Canadien au visage d'ange et à la voix haut perchée a été découvert sur Internet, avant d'être pris en main par un producteur malin. Never Say Never, documentaire à sa gloire, va séparer les spectateurs en deux camps.
Vous êtes fans
On voit beaucoup les fans dans le film et il serait illusoire de leur faire entendre raison. Ils trouveraient Never Say Never passionnant même si on leur montrait Justin en train de tripoter sa mèche pendant une heure quarante-cinq. Ces irréductibles, souvent filles et âgées de moins de 15 ans, AIMENT Bieber. Elles rendent les concerts inaudibles à force de hurler comme des vuvuzelas en folie. On les a vues à l'œuvre à l'avant-première parisienne et on peut tout juste leur conseiller de voir le film en 2D (sauf à vouloir bien sûr essayer d'attraper la main tendue de Justin). Car franchement, les copines, interviews mollasses, reportages à l'arrache et archives tirées de la télé ne justifient à aucun moment l'usage du relief. Même les bouts de concerts filmés à la va-comme-je-te-pousse par Jon Chu (Sexy Dance 2 et 3) sont aussi spectaculaires en plat.
Vous n'êtes pas fan
Never Say Never ne présente aucun intérêt pour qui n'est pas un Bieber-fan convaincu. L'ensemble a tout d'un produit marketing louchant honteusement sur This is it !, en oubliant que Bieber n'a ni la carrure ni la carrière de Michael Jackson. Ce docu sage comme l'image proprette du chanteur n'analyse jamais le phénomène. On y voit Bieber faire ses prières, manger de la pizza, montrer son torse et ranger sa chambre, toutes choses passionnantes pour ses inconditionnels et assommantes pour les autres. Seule une scène laisse entrevoir l'épuisement d'un bambin responsable de la survie financière de nombreux adultes. Ce n'est que pendant ce trop bref instant que Justin Bieber prend un peu de relief dans un film 3D qui en est tristement dépourvu.
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